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terça-feira, 13 de novembro de 2012

Charles Baudelaire

Nature is a temple in which living columns sometimes emit confused words. 
Man approaches it through forests of symbols, which observe him with familiar glances.


...........................Charles Baudelaire



Fotografia © Leonora Fink

quarta-feira, 18 de janeiro de 2012

Charles Baudelaire - Windows - Fotografia Leonora Fink

Windows (a prose poem) 
by Charles Baudelaire 

A man looking out of an open window never sees as much as the same man looking directly at a closed window. 
There is no object more deeply mysterious, no object more pregnant with suggestion, more insidiously sinister, in short more truly dazzling than a window lit up from within by even a single candle. 
What we can see out in the sunlight is always less interesting than what we can perceive taking place behind a pane of windowglass. In that pit, in that blackness or brightness, life is being lived, life is suffering, life is dreaming....


Above the wave-crests of the rooftops across the way I can see a middle-aged woman, face already wrinkled--a poor woman forever bending over something, who never seems to leave her room.
From just her face and her dress, from practically nothing at all, I've re-created this woman's story, or rather her legend; and sometimes I weep while reciting it to myself.

Some poor old man would have sufficed just as well; I could with equal ease have invented a legend for him, too.

And so I go to bed with a certain pride, having lived and suffered for others than myself.

Of course, you may confront me with:
"But are you sure your story is really the true and right one?
"But what does it really matter what the reality outside myself is, as long as it has helped me to live, to feel that I am alive, to feel the very nature of the creature that I am.

Charles Baudelaire





Mdina - La Valletta - Malta - Fotografia Leonora Fink








sábado, 27 de agosto de 2011

La Cloche fêlée (The Cracked Bell) Charles Baudelaire (1821-1867 / Paris / France)

La Cloche fêlée (The Cracked Bell)
Charles Baudelaire (1821-1867 / Paris / France)

II est amer et doux, pendant les nuits d'hiver,
D'écouter, près du feu qui palpite et qui fume,
Les souvenirs lointains lentement s'élever
Au bruit des carillons qui chantent dans la brume.

Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux
Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante,
Jette fidèlement son cri religieux,
Ainsi qu'un vieux soldat qui veille sous la tente!

Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuis
Elle veut de ses chants peupler l'air froid des nuits,
II arrive souvent que sa voix affaiblie

Semble le râle épais d'un blessé qu'on oublie
Au bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts
Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses efforts.




Charles Baudelaire

Always be a poet, even in prose.

Charles Baudelaire

segunda-feira, 16 de maio de 2011

Charles Baudelaire - Hymne à la beauté (Poema)


  • Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
    Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien;
    Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
    Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.
    Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques;
    De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
    Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
    Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.
  • L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
    Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
    L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
    A l'air d'un moribond caressant son tombeau.
    Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
    Ô Beauté, monstre énorme, effrayant, ingénu!
    Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
    D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?
  • De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,
    Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
    Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
    L'univers moins hideux et les instants moins lourds.
    (Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal)

segunda-feira, 11 de abril de 2011

Charles Baudelaire - Os gatos

Charles Baudelaire - Os gatos

Os amantes febris e os sábios solitários
Amam de modo igual, na idade da razão,
Os doces e orgulhosos gatos da mansão,
Que como eles têm frio e cismam sedentários.
Amigos da volúpia e devotos da ciência,
Buscam eles o horror da treva e dos mistérios;
Tomara-os Érebo por seus corcéis funéreos,
Se a submissão pudera opor-lhes à insolência.
Sonhando eles assumem a nobre atitude
Da esfinge que no além se funde à infinitude,
Como ao sabor de um sonho que jamais termina;
Os rins em mágicas fagulhas se distendem,
E partículas de ouro, como areia fina,
Suas graves pupilas vagamente acendem.


Charles Budelaire


Gato - Fotografia Leonora Fink

segunda-feira, 27 de setembro de 2010

L'albatros - Charles Baudelaire

L'albatros" - Charles Baudelaire


Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.


Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!


Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.